Louise-Anne est une maman de trois petites filles. Enseignante de formation, elle rêve de faire l'école-maison à ses enfants. Elle travaille très fort pour aligner les conditions gagnantes pour réaliser ce rêve.
" Avant, j’avais des principes, maintenant, j’ai des enfants."
C’est tout à fait ça ! J’étais une de ses mamans qui savait beaucoup de choses sur le développement des enfants et sur les « ont dit que », mais j’ai eu la chance d’avoir trois belles filles aussi différentes dans leurs tempéraments, dans leurs besoins que dans leur développement. Cela m’a rendue plus compréhensive, plus tolérante, plus décontractée et moins « jugeante », surtout !
Cinq minutes pour jouer, à quoi tu joues avec
tes/ton enfant?
Seulement
cinq minutes pour jouer ? On fait un jeu de table (casse-tête, jeu de mémoire,
jeu de société, etc.) ou on regarde un livre (je leur lit une histoire ou un
regarde un livre documentaire, j’aime ça beaucoup !).
Par contre,
je ne suis pas une maman qui joue beaucoup avec ses enfants, je préfère les
observer et les regarder. J’aime les laisser explorer, découvrir par eux-mêmes.
Mon rôle est de leur fournir de beaux jouets variés en terme d’apprentissages
et selon leurs intérêts. L’été, on joue presque exclusivement dehors lorsque le
temps le permet.
Ton souvenir d’enfance jeu/jouet préféré ? J’ai beaucoup de souvenirs d’être restée toute
la journée à jouer dehors avec mes amis du quartier. Je me rappelle aussi mes camions
Tonka et mon Big Wheel reçu à ma fête de 4 ans. J’ai appris à jouer à la poupée
avec mon amie d’enfance de l’époque, Isabelle. Je n’en avais pas vraiment chez
moi.
Le doute et la culpabilité, la pression.
Je ne suis
pas une maman qui doute beaucoup de ses choix. Je doute très rarement de moi,
tout court dans les autres sphères de ma vie! J Lorsque
je fais une erreur, je suis capable d’introspection, je corrige le tir et je
tente de me reprendre. Je suis humaine et tout à fait imparfaite ! Je ne peux
pas dire, non plus, que je sente de la pression de l’extérieur par rapport à
mes choix, même lorsque ceux-ci sont différents que ça soit en lien avec
l’allaitement prolongé, le cododo ou autres. Même si cela avait été le cas, je
suis certaine que le regard des autres ne m’aurait vraiment pas fait douter
quant à mes choix.
D’ailleurs, cela m’attriste assez de voir des mères douter d’elles-mêmes et de
se remettre en question sur tous les sujets.
J’aimerais que les mamans aient
davantage confiance en leurs moyens et qu’elles soient fières de ce qu’elles
sont et de l’éducation qu’elles donnent à leurs enfants. Je souhaite que les mamans se fassent
davantage confiance et qu’elles soient à l’écoute de leur instinct.
Ce qui a influencé ton rôle de maman
Mon expérience auprès des enfants et l’âge à laquelle je suis devenue maman ont
certainement influencé mon rôle de mère. En effet, lorsque j’ai donné naissance
à Maëlle, à 35 ans, il y a des gestes que j’avais pratiqués maintes et maintes fois,
auparavant.
Ceci
dit, prendre soin de ses propres enfants, c’est tout autre chose, bien
évidemment. À l’aube de mes 40 ans, je me sens moins patiente et plus fatiguée
physiquement que lorsque j’étais éducatrice ou même plus récemment, lorsque
j’enseignais avant d’avoir mes enfants.
Cependant,
de voir grandir mes filles me rend totalement heureuse. De les voir évoluer et
grandir ensemble, ça me touche encore plus ! Je n’ai pas eu cette chance, car
j’étais enfant unique. Je n’avais pas réalisé à quel point grandir avec un
frère ou une sœur pouvait m’avoir manqué. Je l’ai réalisé tout récemment en
voyant mes enfants interagir ensemble.
Être
enseignante teinte également mon rôle de mère. Très souvent il m’arrive d’avoir
envie de frapper dans mes mains et dire : Bon, les enfants, rangez vos
livres et sortez vos cahiers d’écriture, nous allons composer des phrases
farfelues ! (Une des choses que j’aime le plus faire avec les enfants). Mes
filles sont petites et j’espère qu’un jour, pas si lointain, je pourrai jouer à
la « maîtresse » d’école avec elles. J’ai une énorme boîte d’autocollants
toute prête qui les attend. J
Une
autre chose qui influence mon rôle de mère c’est la peur de la maladie. Depuis
toute petite, je ne me sens pas bien lorsque des personnes autour de moi sont
malades, ça m’angoisse ! Ce n’est pas arrivé si souvent, heureusement, avant
que je ne devienne maman. C’est pourquoi
j’ai été très secouée le lendemain de la naissance de ma deuxième fille lorsque
j’ai appris qu’elle avait une malformation cardiaque. Cela a été une épreuve pour
nous, pour moi !
Maintenant,
elle va bien, elle grandit et elle est très attachante. Je reste toutefois
assez craintive et j’ai peur facilement et rapidement lorsque mes enfants sont
malades. Alors, cela aussi teinte mon rôle de mère même si je travaille très
fort à rester zen lorsqu’un petit virus fait son apparition dans la
maison. J